Déterminants sociaux de la santé mentale

La santé mentale est reliée à la fois aux valeurs collectives dominantes dans un milieu donné et aux valeurs propres à chaque personne. Ce qui influence la santé va du macro-social à l’infra-cellulaire et, inversement, de l’économie et des politiques sociales à la biologie moléculaire.

La santé mentale est influencée par plusieurs conditions qu’on nomme les déterminants sociaux de la santé. Les problèmes de santé mentale sont généralement associés aux éléments suivants : changement social rapide; conditions de travail éprouvantes; discrimination à l’égard des femmes; exclusion sociale; mode de vie malsain; risques de violence ou de mauvaise santé physique; et violations des droits de la personne.

Les principaux déterminants sociaux de la santé mentale sont :

Le revenu et la situation sociale

Exemple : Avoir un revenu qui répond à nos besoins par rapport à un autre qui ne nous permet pas de manger à notre faim.

Exemple : Vivre une situation sociale qui nous permet de nous épanouir par rapport à une autre qui nous brime (dictature, guerre, discriminations multiples et diverses, etc.).

Le niveau d’instruction

Exemple : Avoir accès aux établissements scolaires, à des formations professionnelles, à un centre jeunesse-emploi, à des stages ou autres afin d’accéder à des connaissances qui nous enrichissent et à un emploi qui nous plait et qui répond à nos besoins.

Exemple : Avoir accès à l’information, pouvoir la trouver, la comprendre et la faire connaitre.

Les environnements social et physique

Exemple : Vivre dans un quartier sans parc ni verdure ou sans épicerie accessible peut influencer négativement notre santé. À l’inverse vivre dans un quartier où l’on peut marcher, avoir accès à des espaces verts et à des fruiteries permet de maintenir une bonne santé mentale.

Les services de santé

Exemple : Avoir accès à un·e intervenant·e psychosocial·e rapidement lorsqu’on vit de la détresse psychologique ou une difficulté quelconque peut nous apporter un soutien important.

La culture

Exemple : Nous sentir soutenu·es par notre communauté qui prend en considération l’importance du groupe.

Exemple : Nous sentir coincé·es entre deux cultures lorsque nous sommes né·es et vivons dans un pays dont la culture est très différente de celle de nos parents qui ont émigré.

Le réseau de soutien social

Exemple : Avoir un ou des proches (famille, ami·es, voisin·es, collègues ou autres).

Exemple : Avoir accès à des services adéquats (école, CSSS, services d’aide à domicile ou autres).

L’emploi et les conditions de travail

Exemple : Être exposé·es à certaines conditions de travail qui peuvent nous prédisposer au stress et à la dépression alors que d’autres nous permettraient de nous épanouir.

Le contexte géographique

Exemple : Vivre dans un pays souffrant de la sécheresse ou dans une région où le taux de chômage est élevé.

Le genre

Exemple : Être une femme dont le revenu est inférieur à celui d’un homme pour un travail égal et qui vit une situation de pauvreté.

Exemple : Être soumis·e à des valeurs sociales qui imposent des manières d’être et d’agir selon le genre.

Les composantes biologiques et physiologiques

Exemple : Avoir hérité du patrimoine génétique de notre famille (diabète, cancer, bon système immunitaire, longévité, autres).

En résumé

Toute condition qui nuit à l’adaptation réciproque entre la personne et son milieu, telles la pauvreté, la pollution ou la discrimination, constitue un obstacle à la santé mentale.

À l’inverse, toute condition qui facilite cette adaptation réciproque, tels l’accès à une éducation de qualité, un emploi et de bonnes conditions de travail, une habitation satisfaisante ou un milieu exempt de préjugés, favorise et soutient la santé mentale.