Identité au travail
Les autres facteurs de protection :
Autonomie
Conciliation vie personnelle–travail
Confiance
Reconnaissance
Sens au travail
« Un sentiment interne d’unicité, de cohérence, d’appartenance, de valeurs, d’autonomie et de confiance, autant de valeurs organisées autour de notre volonté d’exister. »
— Alex Muccelli, L’identité
L’identité au travail
Elle répond à la question « Qui suis-je en tant que travailleuse ou travailleur? ». En quoi consiste-t-elle?
- Il s’agit d’une identité sociale qui définit à quel groupe de travailleuses et de travailleurs je fais partie.
- Elle répond à un besoin de se situer par rapport aux autres.
- Elle se joue dans l’interaction avec les autres.
L’identité organisationnelle
Elle répond quant à elle à la question « Qui sommes-nous en tant qu’organisation? »
- Elle est liée à l’image, à la réputation et à l’identité de l’organisation (l’entreprise est une organisation).
- Elle crée du sens pour les employé·es et elle varie d’une personne à l’autre.
- Notre identité au sein de l’organisation est une partie de nous qui n’est ni définitivement acquise ni stabilisée et qui nécessite d’être continuellement confirmée.
L’identité, un facteur de protection et de développement
Avoir une identité au travail permet de :
- renforcer son processus identitaire dans sa globalité;
- développer son sentiment d’appartenance à un groupe;
- donner du sens au travail que l’on accomplit;
- se sentir utile.
Plusieurs auteur·es ont montré et affirmé que le travail :
- demeure un facteur d’intégration et de valorisation sociale;
- occupe une place de premier plan dans la construction de l’identité personnelle;
- permet l’acquisition, le développement et la mise en œuvre d’habiletés et d’aptitudes.
La construction identitaire qui en découle donne à l’individu un statut professionnel et lui assure une reconnaissance sociale.
Avoir un emploi, c’est avoir du travail et un salaire, mais au-delà de la place qu’occupe chaque salarié·e dans l’organisation, l’identité au travail influe sur l’ensemble de sa manière d’être dans la société, sur ses capacités d’action et sur sa position sociale.
Le manque d’identité, un facteur de risque
Si le travail peut être un lieu d’accroissement de l’identité, il peut également nuire à son développement et menacer par la même occasion la santé mentale. Ainsi :
- Le manque de stabilité de votre organisation, notamment à cause de la conjoncture économique, peut vous empêcher d’optimiser la construction de votre identité.
- La grande flexibilité demandée aux employé·es dans les organisations, en passant d’un groupe à l’autre, par exemple, peut nuire à la construction de l’identité au travail.
- La flexibilité exigée auprès des employé·es des organisations entraine un « surdéveloppement » d’identités sinon contradictoires du moins difficilement conciliables. Vous jouez, en quelque sorte, plusieurs rôles. Votre identité, tout comme votre sentiment d’appartenance, peut en être ébranlée. Vous ne savez plus trop qui vous êtes.
- La place centrale qu’occupe le travail dans la société et le fait que nombre de personnes sont exclues d’un accès au travail salarié contribuent au développement des inégalités sociales et privent les personnes concernées d’une identité quasiment essentielle à leur construction psychique.
Pour l’organisation
De façon concrète, lorsque votre organisation favorise votre développement identitaire, elle vous permet de :
- participer à un projet plus grand que le poste pour lequel vous avez été embauché·e;
- prendre part de façon active à la vie de l’organisation;
- développer votre intelligence, votre créativité et votre prise de risques;
- garder du temps et des ressources pour aussi développer votre identité à l’extérieur du travail.