On parle souvent de crise énergétique pour désigner l’épuisement des ressources naturelles. Mais une autre forme d’épuisement se vit en silence : celle de notre énergie humaine.
Les longues heures de travail, les charges de travail écrasantes, le rythme effréné du quotidien, l’interpellation à la performance dans tous les secteurs de nos vies… tout ça gruge. Et contrairement à ce qu’on voudrait croire, l’humain ne fonctionne pas à l’infini. Il a besoin de pauses, de respiration, de sens.
80% de la population québécoise considère que notre société devrait valoriser un rythme de vie plus lent.[1] Des recherches récentes parlent ouvertement de « crise énergétique humaine ». C’est dire à quel point, collectivement, nous atteignons nos limites. Le problème, ce n’est pas tant qu’on manque de résilience — c’est qu’on manque d’espace pour la régénérer.
Alors comment fait-on pour éviter de s’éteindre à petit feu?
On se pose des questions. On ralentit. On se donne le droit de ne pas performer constamment. On valorise le ressourcement, pas juste la productivité. On crée des environnements où les gens peuvent recharger leurs batteries avant qu’elles ne soient à plat. On se permet de prendre des pauses, de s’offrir des moments de déconnexion.
Prendre soin de sa santé mentale, c’est primordial dans ce contexte de rythme rapide. Et ça commence par reconnaître que notre énergie est précieuse, limitée… et qu’elle est légitime, qu’on en prenne soin, individuellement et collectivement.
Nous avons chacun un bocal d’énergie. Chaque jour, on pige dans ce bocal au travail pour avancer nos projets, à la maison pour réaliser nos tâches… On oublie souvent que quand notre bocal se vide, il est essentiel de prendre le temps d’y remettre de l’énergie.
Dans le cadre de la campagne annuelle « Se ressourcer c’est trouver sa zone de recharge », le Mouvement Santé mentale Québec a développé des outils afin de mettre de l’avant l’importance de se ressourcer et de remplir son bocal. Notre guide d’animation, par exemple, propose des activités adaptées à toutes et à tous afin de prendre le moment de se déposer et de se ressourcer. Découvrez tous les outils de la Campagne ici.
Alexandra Rioux, responsable des communications et des partenariats
[1] Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
