Un récent article de Radio-Canada raconte l’histoire de Samuel, un homme de 27 ans qui s’est fait refuser la couverture liée aux problèmes psychologiques de son assurance invalidité. La justification? Avoir consulté préventivement un psychologue à cinq reprises. L’homme a consulté un psychologue que pour discuter de questionnements en lien avec son avenir professionnel. Selon des professionnels en finances et en assurances, le cas de Samuel n’est pas unique.
Agir en amont des problèmes de santé mentale, c’est permettre aux personnes de partager leurs questionnements, de renforcer leurs capacités, de réajuster leur vie. Qu’est-ce que ce refus signifie, pour la population québécoise? Qu’il ne faut pas aller chercher de soutien lorsqu’on en sent le besoin, qu’il faut attendre d’être malade, qu’il faut se cacher? Dans une société où on veut mettre de l’avant la promotion et la prévention en santé mentale, où on encourage les gens à prendre soin d’eux pour garder une bonne santé mentale, on pénalise finalement les personnes qui le font.
Quand on se sent tendu, on va parfois, par exemple, au gym, faire du sport, se faire masser pour garder la forme. Est-ce que les assureurs refuseraient de nous couvrir lors d’une blessure musculaire? Peut-être. Cependant ce serait inacceptable de causer des préjudices à une personne qui essaie de se maintenir en santé physique. Alors pourquoi pénaliser les personnes qui prennent soin de leur santé mentale en consultant des professionnel·les? Pourquoi pénaliser les personnes qui choisissent de prévenir au lieu de guérir?
Alexandra Rioux – Responsable des communications et des partenariats au Mouvement SMQ