Protéger la santé mentale de ses employé·es
Une personne vient de vous remettre la carte de Mieux-être au travail.
Recevoir de la reconnaissance, ça fait du bien.
Par contre, on ne sait pas toujours quoi faire des éléments cochés dans la section « Attention » .
Voici des pistes d’action possibles.
Le saviez-vous ?En matière de santé mentale, 75 % des organisations doutent de posséder les connaissances nécessaires pour offrir un soutien approprié et intervenir efficacement[1]. Pourtant, 70 % des personnes employées au Canada se disent préoccupées par la santé et la sécurité psychologiques au travail[2].[1] FINANCIÈRE SUNLIFE. Points saillants du Rapport 2013 du Conference Board of Canada – Gérer l’invalidité : employeurs, êtes-vous prêts?, 2013. |
Approches à favoriser
Accueillir
- Prendre le temps d’accueillir les émotions que l’information reçue provoque en vous.
https://mouvementsmq.ca/wp-content/uploads/2022/03/msm41_fiche_animation_travail_ep03_compressed_0_4.pdf - Lorsque vous avez pris du recul et vous sentez en mesure de bien comprendre ses insatisfactions ou ses difficultés personnelles, prendre rendez-vous avec la personne concernée dans un lieu propice à l’échange.
- D’entrée de jeu, établir un bon climat de confiance entre vous.
- Accueillir la personne avec respect et chaleur, tant par votre comportement non verbal que par vos paroles.
- Assurer la personne de la confidentialité de l’entretien et de votre volonté d’agir.
Que faire si la personne pleure ?
- Rester calme.
- Ne pas croire que les larmes sont causées par votre incapacité. Il est possible que la personne se sente dépassée ou insécurisée. Elle pourrait, par exemple, craindre des mesures disciplinaires en raison d’un manque de rendement de sa part.
- Demeurer avec la personne en lui laissant le temps de retrouver son calme.
- Rassurer la personne : sa réaction est normale. Vous êtes avec elle pour l’écouter, pas pour la juger.
Écouter
- Écouter avec ouverture et poser des questions pour vous assurer d’avoir bien compris, sans interpréter.
https://mouvementsmq.ca/wp-content/uploads/2022/04/msm_coffreoutils_28jan-pdf-final.pdf#page=5 - Faire preuve d’authenticité.
- Ne pas juger, moraliser ou tenter de persuader la personne.
- Faire preuve d’attention pour saisir de quelle façon son état affecte sa capacité de travailler.
- Ne pas se formaliser des réactions ou des résistances de la personne. Garder en tête l’objectif de la rencontre : bien cerner la situation pour la résoudre au mieux.
Agir
Une fois le problème nommé, il est essentiel d’agir pour ne pas perdre la confiance de l’employé·e.
- Prendre du recul si nécessaire. Fixer une deuxième rencontre pour poursuivre l’échange.
- Demander que chacun·e de vous propose des pistes de solution.
- Choisir avec la personne un seul élément sur lequel agir.
- Fixer un moment pour vous revoir et faire le point.
Guider
- Ne pas oublier que la psychothérapie n’est pas votre métier.
- Cependant, votre soutien et votre recommandation à consulter une ressource spécialisée sont importants dans le cheminement de la personne en difficulté.
- Démythifier le recours à des ressources d’aide : une quantité et une variété de personnes en tirent profit.
- S’informer des différents services du milieu :
- Programme d’aide aux employé·es (PAE)
- 811 — option 2 (info sociale)
- 211 (répertoire des services communautaires, publics et parapublics).
Références pour les gestionnaires
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Pour aller plus loin
- Quatre outils pour favoriser un climat de travail sain, Global-Watch
- Guide d’implantation d’un programme de qualité de vie au travail, Direction générale des communications, ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale
- Résoudre autrement, prévenir et transformer les conflits au travail, Institut Pacifique
- Les risques psychosociaux au travail, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
Note : Cet outil est inspiré d’une présentation du Comité travail de la Table Santé mentale et dépendances de Montmagny.
