Santé mentale: entre actions et promotion
Si le Mouvement Santé mentale Québec se distingue par l’importance qu’il accorde à la promotion de la santé mentale positive, l’organisme ne fait pas cavalier seul dans la poursuite de cette noble quête. En Amérique comme en Europe, des associations et regroupements multiplient les activités et les événements afin de rappeler à tout un chacun que prendre soin de sa tête, c’est important. Survol de quelques-unes des initiatives mises en place aux quatre coins du globe.
Nos voisins du Sud
Aux États-Unis, l’organisme Mental Health America se démarque par la richesse de son programme et de ses actions. Fondé en 1909, l’organisme à but non lucratif contribue au déploiement d’une variété de programmes visant à aider certains groupes de population à prendre soin de leur santé mentale. C’est ainsi que des documents informatifs sont mis à la disposition des jeunes afin qu’ils puissent apprendre à mieux composer avec leurs émotions négatives, tandis que des ressources d’aide sont spécialement conçues pour répondre aux besoins particuliers de certaines communautés culturelles.
Mais l’organisme, loin de se limiter à la diffusion de ressources sporadiques, fait aussi de la promotion à plus grande échelle. En mai, c’est toute la population qui est invitée à se joindre à la discussion et à poser des gestes concrets dans le cadre du Mois de la santé mentale (Mental Health Month).
Depuis 1949, Mental Health America, de concert avec ses partenaires, consacre un mois complet à la promotion de la santé mentale positive. Cette année, les événements seront articulés autour du lien étroit qui unit la santé physique et la santé mentale. Comme quoi le bon vieux dicton « Un esprit sain dans un corps sain » est toujours d’actualité.
De l’autre côté de l’Atlantique
Les gouvernements nationaux européens, pour leur part, ont adopté des politiques visant à favoriser l’inclusion active des personnes aux prises avec un problème de santé mentale sur le marché du travail. Selon un rapport commandé par le Réseau social européen, de nombreux pays, dont la Finlande, investissent chaque année des milliards d’euros dans des programmes de bien-être au travail, axés notamment sur la gestion du stress.
Ces programmes, qui auraient permis de réduire l’absentéisme de 27 %, sont généralement constitués d’au moins trois composantes qui allient santé physique et santé mentale. Rappelons que le Réseau social européen se donne pour mission d’aider les quelque 30 pays qui en sont membres à améliorer la qualité de vie des personnes les plus vulnérables par une offre de services sociaux adaptée et diversifiée.
Qui plus est, les pays membres de l’Union européenne ainsi que de nombreuses institutions ont adhéré en 2008 au Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être. La santé mentale des personnes âgées et celle des jeunes, la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion sociale, la prévention de la dépression et du suicide et la santé mentale au travail sont les principaux thèmes couverts par le Pacte.
Du côté de la France
À cela s’ajoutent les multiples initiatives, regroupements et associations qui foisonnent d’un bout à l’autre du continent. On peut penser, entre autres, à la fondation Santé mentale France, qui ne ménage pas ses efforts afin de promouvoir la santé mentale positive. Lutte à la stigmatisation, formations destinées aux professionnels de la santé, soutien à la recherche et réhabilitation psychosociale des personnes aux prises avec un trouble de santé mentale ne sont que quelques-unes des actions entreprises par la fondation.
Forte de la diversité des groupes qui la constituent, elle peut notamment compter sur l’appui d’établissements publics de santé mentale et de groupes d’entraide mutuelle pour déployer sa noble mission qui peut être résumée en trois mots : soigner, accompagner et entreprendre.
Cela n’est pas sans rappeler la mission adoptée par le Mouvement Santé mentale Québec, qui consiste à promouvoir, à soutenir et à outiller. Ne dit-on pas que les grands esprits se rencontrent?