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Recharger sa batterie sans culpabilité

Publié le 13 août 2020

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Nous avons tous et toutes une « batterie » personnelle. Certaines personnes carburent longtemps avant d’éprouver une baisse d’énergie. D’autres doivent réduire la cadence plus rapidement. Peu importe notre niveau d’énergie, notre batterie comporte des limites, qui dépendent de divers facteurs tels que l’âge, la santé, le rythme de vie, etc.

Ces dernières années, j’ai pris conscience de ce qui décharge ma batterie. Étant de nature anxieuse et hypersensible, je ressens avec beaucoup d’intensité les stimuli de mon environnement. Ainsi, une activité intellectuelle, sociale ou physique peut me demander un temps de récupération plus long que pour une autre personne.
 

Pause!

Combien de fois me suis-je sentie coupable de prendre du temps pour « ne rien faire »? J’entends ici faire une activité agréable qui demande peu ou pas d’effort, qui permet de me détendre, comme regarder un film ou une série, écouter de la musique, relaxer dans un bon bain chaud, lire ou faire une sieste. Ce sentiment de culpabilité était d’autant plus fort lorsque j’étais étudiante et qu’une montagne de travaux m’attendait.

Or, ces temps de pause sont normaux et nécessaires, bien qu’ils soient trop souvent sous-estimés et associés à la paresse. Ce sont des recharges très efficaces pour notre batterie sollicitée de toutes parts, dans tous les secteurs de notre vie, tous les jours.

Santé physique et mentale : même importance

En général, nous sommes très réceptifs aux signes que nous envoie notre corps. Nous hésiterons moins longtemps à demander un congé de maladie pour un mal de ventre, une migraine ou un rhume que pour des maux psychologiques.

En 2020, il existe encore des tabous entourant la santé mentale. Pourtant, chacun de nous en possède une, et elle requiert qu’on lui prête attention. Personne n’est à l’abri d’un événement ou d’une situation qui générera des émotions désagréables et un état de vulnérabilité nécessitant un temps d’arrêt pour les vivre et les surmonter.

Comme l’exprime si bien le psychologue Marc-André Dufour dans son livre Se donner le droit d’être malheureux : « Le parallèle avec la douleur physique est éloquent. […] la douleur est déplaisante, [mais] elle permet d’attirer [n]otre attention sur une blessure ou une dysfonction qui compromet possiblement [n]otre santé […]. Une personne qui ne tient pas compte de sa souffrance psychologique fait probablement autant de tort à sa santé mentale […]. »

Le Mouvement santé mentale Québec propose sept astuces pour se recharger psychologiquement : agir, ressentir, s’accepter, se ressourcer, découvrir, choisir et créer des liens. Chaque astuce est illustrée par une batterie qui contient des exemples visant à alimenter notre réflexion pour parvenir à un équilibre dans notre vie.

Se ménager sans culpabilité

Toutes les raisons sont valables pour s’autoriser un temps d’arrêt. Être attentif à ses besoins et connaître ses limites et les accepter permettent d’atteindre un état de bien-être salutaire dans toutes les sphères de notre vie.

Les moments de repos doivent parfois être couplés à certaines décisions pour se ressourcer pleinement, par exemple, délaisser des relations toxiques et énergivores, ou éliminer des activités qui alourdissent inutilement notre emploi du temps.

Bien que notre batterie personnelle soit rechargeable, il vaut mieux éviter qu’elle se retrouve complètement à plat avant de la mettre sur la charge.

Et j’ose ajouter : au yâble, la culpabilité!

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Source : DUFOUR, Marc-André (2020). Se donner le droit d’être malheureux, Montréal, Les Éditions du Trécarré, 217 p.

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Bianka Lemelin
Conseillère en communication

Passionnée d’écriture depuis toujours, Bianka œuvre dans le domaine des communications gouvernementales. En tant que rédactrice bénévole, elle conjugue sa passion pour la rédaction et son intérêt pour la santé mentale afin de promouvoir le mieux-être. Son souhait le plus cher? Que sa plume puisse toucher et aider les gens.

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