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Le bonheur d’être soi-même

Publié le 9 avril 2018

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Le bonheur d’être soi-même 

Propos recueillis par Alexandra Guellil

Auteur de Du bonheur: un voyage philosophique, Frédéric Lenoir a profité de son passage à Montréal pour nous expliquer sa conception du bonheur. Pour le sociologue et philosophe français, le besoin de performance incessant met trop de pression sur les individus. Ces derniers ont alors tendance à culpabiliser d’être par moment malheureux. Or, il prône l’acceptation de tous ces moments, positifs ou négatifs, puisque sans eux la quête d’un bonheur empreint de joie durable n’aurait pas la même saveur.

Le bonheur est-il forcément lié au plaisir ?

Chacun a sa définition du bonheur. Les Grecs ont conceptualisé cette notion comme une satisfaction globale et durable. Ils l’ont ainsi distingué du plaisir qui n’est qu’une émotion passagère, bien qu’elle soit plus courante. Le plaisir a deux inconvénients : le premier est qu’il n’est pas durable et le second est qu’il dépend toujours des causes extérieures. Par exemple : vous avez soif, vous buvez de l’eau et si vous ne pouvez pas en boire, vous êtes frustrés. En somme, il existe en philosophie une différence entre le bonheur qui peut être perçu comme un état d’être et le plaisir qui n’est que ponctuel.

Existe-t-il un lien avec le sentiment de joie ?

La joie ressemble au plaisir à cause de son caractère ponctuel. C’est une émotion beaucoup plus forte et plus intense, mais tout de même passagère. C’est ce que l’on ressent lorsqu’on réussit un examen, que l’on rencontre un ami que l’on n’a pas vu depuis très longtemps ou que notre équipe de soccer a gagné. Mais après l’événement, c’est un sentiment qui retombe. Par contre, il existe un type de joie qui peut durer toujours : il est possible de devenir joyeux et de s’approcher ainsi du bonheur.

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