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La course folle

Publié le 4 juin 2018

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La course folle

Dans la société où nous vivons, le temps semble parfois nous jouer des tours. Il est facile de se perdre dans la routine du quotidien, dans ce métro, boulot, dodo. Notre souci de bien paraître et de performer cache à merveille un grand besoin : celui d’être aimé.

De là survient la peur de déplaire et d’être jugé. Un décalage se produit alors entre la vie que nous menons et celle que nous aspirons à vivre. Nos actions ne sont désormais plus en cohérence avec nos pensées.

Le proverbe

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point! » Vous avez sans doute déjà entendu ce proverbe issu de la fameuse fable de Jean de Lafontaine « Le lièvre et la tortue ». Qu’en pensez-vous? Êtes-vous de ceux pour qui la vitesse et la performance font partie du quotidien? Êtes-vous plutôt comme l’animal à carapace qui avance lentement mais sûrement?

Par ce billet, je souhaite vous faire part de mon expérience sur ce proverbe. Après avoir expérimenté les deux extrêmes, je vous ferai connaître ma conclusion.

Le lièvre

Pendant des années, j’ai couru. Après quoi? Je l’ignore. En fait, j’accomplissais ma besogne en étant dans « ma tête », déjà rendue à la prochaine action à entreprendre. Maman au foyer avec quatre enfants, j’étais bien affairée à ne viser rien de moins que la perfection.

Mon rythme se voulait rapide, sans grandes pauses, afin de répondre aux besoins de ma marmaille, de mon conjoint (il ne me demandait rien, en fait; je m’en mettais beaucoup sur les épaules) et pour garder une maison propre (pas impeccable, mais…).

Vous comprendrez que je tentais d’accomplir l’impossible dans un seul et unique but : l’amour. Je n’avais alors pas tout compris…

Résultat

La conséquence majeure de ce rythme effréné a été l’épuisement. Une maman en « burn-out », cela ne fait pas de sens! C’est mon boulot, après tout! Cet état m’a cependant obligée à ralentir. Je ne pouvais plus me mentir, je me trouvais alors incapable de suivre la cadence. Bien entendu, la confiance en moi venait d’en prendre un coup. Avait-elle déjà seulement existé? Alors que je courais pour être aimée, je me détestais.

La tortue

Je devais donc ralentir et prendre soin de moi. Oh là là! Au départ, je me culpabilisais de ce temps que je m’octroyais pour me dorloter. Je jugeais que  de précieuses minutes étaient perdues. J’étais incapable d’accomplir mon travail adéquatement, une raison de plus pour ne pas mériter ces temps de ressourcement! J’étais intransigeante à mon égard; aucune douceur à l’horizon.

Puis, à force de prendre des temps d’arrêt et de m’exercer à me chouchouter (vraiment, je devais me forcer, rien d’inné dans ce cas), j’en découvrais peu à peu les bienfaits.

La révélation

Je réalisais, pour la première fois, que ces moments de détente augmentaient considérablement ma qualité de présence à l’égard de mes besoins et… ceux de ma famille. Je me trouvais plus patiente, les tâches à accomplir m’apparaissaient plus claires ainsi que plus légères. Étonnamment, j’étais plus productive et davantage dans la joie.

Quel bonheur! Incroyable de constater que malgré moins d’heures pour accomplir l’ensemble de ma besogne et prendre soin de ma progéniture, j’avais tout de même l’impression de disposer de plus de temps!

L’aveu

J’avoue qu’au départ, malgré une pause bienfaitrice, ma charge mentale ainsi que ma fatigue étaient si grandes que les effets de ces pauses bonheur s’avéraient de courte durée. Une fois ma « batterie » rechargée, tout a changé. Plus je retrouvais mon énergie, plus les bienfaits de ces minutes de répit devenaient importants.

Et maintenant?

Je suis davantage à l’écoute de mes propres besoins. Lorsqu’une pause s’impose, je n’attends plus d’être à bout pour m’arrêter et cela fait toute la différence. Et tout plein de sens! Toutes les sphères de ma vie en bénéficient.

Le verdict

Cette grande parenthèse sert donc à affirmer qu’au terme de mon expérience, je suis en accord avec le proverbe « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Si je suis indisposée à avancer, mieux vaut m’arrêter et prendre soin de moi pour repartir au moment opportun. Un pas à la fois, c’est ce qui m’a permis de sortir de cette période d’épuisement.

Aujourd’hui, je suis en mesure d’avancer avec bienveillance, au rythme qui est le mien. Par conséquent, j’ose vous demander : « Quelle est la prochaine attitude à adopter pour que vos gestes, vos paroles et vos actions soient davantage en cohérence? » Bonne réflexion

Josée Mercier 

Éducatrice spécialisée de formation, mère au foyer de quatre enfants pendant quatorze ans, Josée Mercier sort transformée d’un burn-out. Auteure du livre « Je suis vivante, comment ai-je pu l’oublier? », créatrice de son bonheur au quotidien, elle s’est donnée la mission d’inspirer les femmes à créer leur vie en cohérence avec leur nature propre dans la joie, l’amour, la douceur et la légèreté.  Sa devise : Un pas à la fois.

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