Dès l’âge de 25 ans, elle nous guette.
Elle se rapproche, un peu sournoisement. Déjà, à la fin de la vingtaine, on peut en ressentir les effets.
Des changements s’opèrent dans notre vie et dans notre entourage.
Puis, un jour, elle frappe : la TRENTAINE. *Musique d’épouvante*
Cette trame sonore peut différer d’une personne à l’autre. On n’appréhende pas tous cette nouvelle décennie de la même façon.
Quoi qu’il en soit, des questionnements et des préoccupations peuvent s’immiscer dans notre esprit.
Pression et impression
Quitter la vingtaine peut donner l’impression de laisser sa jeunesse derrière pour entrer à grands pas dans la « vraie » vie adulte.
À l’adolescence, quand on nous demande comment on imagine notre vie à 30 ans, on pense à carrière, à mariage, à maison ou à enfants.
Parfois, on n’arrive pas à voir si loin. Puis, en un clignement d’œil, la trentaine cogne à notre porte.
À l’ère des réseaux sociaux, où l’exposition à la vie d’autrui est constante, les publications de nouveaux mariés, de grossesses ou de bébés abondent dans nos fils d’actualités.
Ce flot de nouvelles ne laisse certes pas indifférent et peut engendrer une certaine pression sociale. Le mécanisme de comparaison peut s’enclencher, générant parfois de la jalousie, de la tristesse ou un sentiment d’échec.
La pression ressentie peut aussi être le fruit de nos exigences personnelles.
« À l’approche de la trentaine, je ne suis pas du tout où je pensais être! C’est comme si j’étais en retard par rapport à ce que je sens que la société voudrait de moi. » – Marie-Émilie, 29 ans
« En raison de mon retour aux études, le plus gros et mauvais réflexe que j’ai est de me comparer à mes amis qui avancent dans la vie. » – Katherine, 28 ans
« Quand j’étais plus jeune, je ne visualisais pas vraiment mon avenir. Mais, inconsciemment, j’avais en tête qu’à 30 ans, j’aurais probablement une job, une maison et un enfant. Un peu comme une sorte d’image que la société nous encourage à avoir. » – Pier-Luc, 28 ans
« Je voyais la trentaine comme un moment de réflexion sur ma vie. À trente ans, je ne suis pas du tout comme j’imaginais les adultes de cet âge quand j’étais enfant. » – Alex, 30 ans
À chacun son chemin
Quel devrait être l’ordre de réalisation des « grandes étapes » de la vie? Rappelons-nous que notre existence ne se résume pas à une série d’étapes prédéterminées, qu’elle est composée de mille et une nuances.
Heureusement! S’il fallait être soumis à un avenir déjà tout défini, ce serait tristement prévisible. Le chemin que nous traçons résulte d’un mélange de nos choix, de notre culture et des circonstances de la vie.
Rien ne sert de sauter des étapes ou de les forcer, car on ne s’en sort pas forcément plus heureux.
– Tu ne veux pas te marier ou avoir d’enfant? Rien ne t’y oblige.
– Tu aimes voyager? Découvre le monde!
– Tu aimes étudier? Nourris tes connaissances!
– Tu veux une carrière fructueuse? Bâtie-là!
Pourquoi faudrait-il absolument avoir atteint des objectifs spécifiques sur les plans personnel, professionnel, relationnel et financier à l’âge de 30 ans?
On a encore tout le temps de s’épanouir! La vie est une longue route parsemée d’apprentissages et d’ajustements.
La beauté de vieillir, c’est de s’assumer davantage, en sachant plus précisément ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas.
Une question de bien-être
Le bien-être ne se trouve pas nécessairement dans une relation de couple, ni dans le rôle de parent, ni dans une grande maison. Il se trouve en soi.
En cas de doute, posons-nous cette question : suis-je bien?
– Si oui, ne nous imposons aucune pression inutile et ne nous créons aucun faux besoin.
– Si non, que pouvons-nous faire ou changer pour vivre ce que nous désirons?
Atteindre un état de bien-être satisfaisant représente un travail quotidien. Les sept astuces du Mouvement Santé mentale Québec sont des outils très utiles pour y parvenir.
Malgré les doutes que peut semer la trentaine, elle apporte aussi de l’espoir.
« Autant la trentaine peut me stresser, autant j’ai confiance en ce qu’elle m’apportera. Pour moi, elle équivaut à un nouveau départ. » – Katherine, 28 ans
« J’ai l’impression que la trentaine va me permettre d’être plus en harmonie avec moi-même. » – Marie-Émilie, 29 ans.
« Que l’on soit dans la vingtaine ou dans la trentaine, on reste la même personne au fond. » – Alex, 30 ans
« Ça ne sert à rien d’appréhender le futur, l’important c’est de vivre le moment présent et de profiter du trajet. » – Pier-Luc, 28 ans
N’oublions jamais que les responsabilités n’excluent pas le plaisir et que la vieillesse n’efface pas la jeunesse du cœur.
Bianka Lemelin
Conseillère en communication
Passionnée d’écriture depuis toujours, Bianka œuvre dans le domaine des communications gouvernementales.
En tant que rédactrice bénévole, elle conjugue sa passion pour la rédaction et son intérêt pour la santé mentale afin de promouvoir le mieux-être.
Son souhait le plus cher? Que sa plume puisse toucher et aider les gens.